Des chercheurs américains créent du blé capable de produire ses propres engrais

Une avancée prometteuse vient d’être réalisée par des chercheurs du Californie University à Davis. Ils ont développé des variétés de blé capables de produire leurs propres engrais, une innovation qui pourrait considérablement réduire la pollution de l’eau et de l’air tout en diminuant les coûts pour les agriculteurs. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour l’agriculture durable et la sécurité alimentaire mondiale.

Une technologie pour répondre à un problème environnemental majeur

La culture du blé représente actuellement une part importante de la consommation mondiale d’engrais azotés, absorbant environ 18% de la production totale. Le problème réside dans l’inefficacité de cette utilisation : les plantes n’assimilent que 30 à 50% de l’azote appliqué, tandis que le reste se disperse dans l’environnement, contaminant les cours d’eau et l’atmosphère.

Face à ce constat, les scientifiques de l’Université de Californie à Davis ont employé des techniques de génie génétique pour créer des variétés de blé révolutionnaires. Ces plantes modifiées produisent un excès de certaines substances chimiques qui, une fois libérées dans le sol, déclenchent des réactions aboutissant à la formation d’engrais naturels.

Des implications majeures pour l’agriculture mondiale

Cette innovation pourrait transformer radicalement les pratiques agricoles. Selon Eduardo Blumwald, professeur au département des sciences végétales de l’université californienne, cette découverte pourrait jouer un rôle crucial dans le renforcement de la sécurité alimentaire, particulièrement pour les petites exploitations agricoles en Afrique.

En réduisant la dépendance aux engrais chimiques, cette technologie offre plusieurs avantages : une diminution significative des coûts de production pour les agriculteurs, une réduction de l’empreinte environnementale de la culture du blé, et potentiellement une amélioration des rendements dans les régions où l’accès aux engrais est limité.

Vers une agriculture plus durable

Si cette technologie prouve son efficacité à grande échelle, elle pourrait constituer une étape importante vers des systèmes agricoles plus durables. En diminuant les pertes d’azote dans l’environnement, elle contribuerait à réduire l’eutrophisation des milieux aquatiques et les émissions de protoxyde d’azote, un puissant gaz à effet de serre.

Cette avancée s’inscrit dans une tendance plus large de recherche d’alternatives aux intrants chimiques conventionnels, illustrant comment les biotechnologies modernes peuvent contribuer à relever les défis environnementaux et alimentaires du XXIe siècle.

Alexis

Salut, c’est Alexis, rédacteur de Seek & Look. J’explore et décrypte l’actualité scientifique, les découvertes marquantes et les innovations qui façonnent notre avenir.

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