Une récente visualisation de la NASA révèle les détails d’un événement survenu en 2012, qui aurait pu provoquer sur Terre des dégâts comparables à la fameuse tempête de Carrington de 1859 — la plus violente jamais observée.
Le précédent historique : 1859
Les 1er et 2 septembre 1859, une série d’éruptions solaires et d’éjections de masse coronale (CME) a déclenché des perturbations géomagnétiques extrêmes. Les aurores boréales furent visibles jusqu’aux régions proches de l’équateur, et les réseaux télégraphiques mondiaux cessèrent de fonctionner. Depuis, aucune tempête d’une telle intensité n’avait été enregistrée.
Retour du danger en 2012
Le 23 juillet 2012, le Soleil a produit une éruption de classe X2.5, l’une des plus puissantes de cette catégorie. Elle fut suivie d’une éjection de masse coronale se déplaçant à 2 000 km/s. Selon les chercheurs, des éruptions précédentes avaient déjà « dégagé » le chemin, permettant à ce flux de plasma de filer à travers le Système solaire sans rencontrer d’obstacles majeurs.
Par chance, ce nuage de plasma n’a pas frappé la Terre, mais il a frôlé nos instruments d’observation spatiale, offrant aux scientifiques un aperçu direct de sa puissance.
Une simulation inquiétante
La NASA a modélisé les éruptions de juillet et août 2012, montrant leur propagation dans le Système solaire et leur interaction avec les planètes internes. Cet épisode a surpris les spécialistes : le 24e cycle solaire était considéré comme faible, mais l’événement a prouvé qu’un Soleil « calme » peut tout de même générer des tempêtes dangereuses.
Ce qui aurait pu arriver
Si cette éjection avait atteint notre planète, elle aurait pu :
- perturber gravement les réseaux électriques
- endommager ou détruire des satellites
- interrompre les communications mondiales
Les pertes économiques potentielles se chiffreraient en centaines de milliards de dollars.

Alexis, rédacteur de Seek & Look. J’explore et décrypte l’actualité scientifique, les découvertes marquantes et les innovations qui façonnent notre avenir.