Travail : une chercheuse révèle comment sortir du burn-out

Le phénomène du burn-out professionnel continue de s’amplifier, avec 36% des employés déclarant en souffrir cette année selon la société de conseil Robert Half. Une étude de l’Université Tufts, présentée par l’économiste Mary Davis, apporte un éclairage sur les mécanismes de ce syndrome et propose des stratégies concrètes pour y faire face.

Les trois signes révélateurs du burn-out selon l’OMS

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit le burn-out comme un phénomène professionnel caractérisé par trois manifestations principales. D’abord, une fatigue chronique et un sentiment d’épuisement persistant. Ensuite, un détachement psychologique vis-à-vis de son travail, avec la perte du sens et de la satisfaction professionnelle. Enfin, une diminution de l’efficacité se traduisant par une productivité réduite et parfois des comportements irritables, voire agressifs.

Des manifestations concrètes dans différents contextes professionnels

Selon Mary Davis, économiste spécialiste du marché du travail, ces symptômes se manifestent différemment selon les professions. “Une infirmière en burn-out pourrait hausser le ton face à ses patients. Dans d’autres secteurs, cela peut se traduire par des interruptions brusques de conversations professionnelles ou des attitudes désobligeantes envers les collègues”, explique-t-elle. Dans tous les cas, ces comportements impactent négativement la qualité du travail fourni.

Les facteurs de risque identifiés

Plusieurs éléments favorisent l’apparition du burn-out. Les heures supplémentaires, les horaires irréguliers et le manque d’autonomie dans la prise de décision constituent les principaux facteurs de risque. La situation devient particulièrement critique lorsqu’un employé subit simultanément une charge de travail excessive et une absence de liberté décisionnelle.

Une approche collective plutôt qu’individuelle

Pour Davis, la lutte contre le burn-out doit s’opérer principalement au niveau organisationnel. “Ce ne devrait pas être uniquement la responsabilité de l’individu — transformer la culture de travail au sein de l’entreprise s’avère bien plus efficace que de proposer des solutions individuelles isolées”, affirme-t-elle.

L’experte cite le secteur médical comme exemple : un établissement de santé peut réduire considérablement les risques d’épuisement professionnel de son personnel infirmier en adoptant une politique de ressources humaines plus adaptée, avec des horaires prévisibles et des périodes de repos suffisantes.

Les limites des solutions individuelles

Lorsque la structure organisationnelle reste inchangée, le changement de poste ou d’employeur demeure souvent la seule échappatoire face au stress chronique. À l’échelle personnelle, Davis considère que seules des mesures temporaires comme l’adoption d’un mode de vie sain ou la recherche de nouvelles responsabilités au sein de la même entreprise peuvent apporter un soulagement.

Ces observations soulignent l’importance d’une prise de conscience collective du phénomène de burn-out, tant au niveau des individus que des organisations, pour développer des environnements de travail plus sains et durables.

Alexis

Salut, c’est Alexis, rédacteur de Seek & Look. J’explore et décrypte l’actualité scientifique, les découvertes marquantes et les innovations qui façonnent notre avenir.

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