Une rare « lune noire » attendue ce week-end dans le ciel

Dans la nuit du 23 au 24 août, la Lune entrera en phase de nouvelle lune à 2h06 (heure de l’Est des États-Unis, 8h06 à Paris). Un phénomène ordinaire qui survient tous les 29,5 jours… mais qui prend cette fois une signification particulière : il s’agira d’une « lune noire », un événement relativement rare dans le calendrier astronomique.

Qu’est-ce qu’une lune noire ?

Le terme désigne, par convention, deux situations particulières :

  • lorsqu’un même mois civil compte deux nouvelles lunes (on parle alors de « lune noire mensuelle », qui revient en moyenne tous les 29 mois) ;
  • ou lorsqu’une saison, délimitée par un solstice et un équinoxe, contient quatre nouvelles lunes au lieu de trois. Dans ce cas, la troisième est appelée « lune noire saisonnière ».

C’est cette seconde définition qui s’applique en août 2025. L’été dans l’hémisphère Nord (et l’hiver dans le Sud) a commencé avec le solstice du 20 juin et s’achèvera le 22 septembre à l’équinoxe. Or, quatre nouvelles lunes se produisent dans cet intervalle : le 25 juin, le 24 juillet, le 23 août et enfin le 21 septembre. La troisième, celle du 23 août, est donc une « lune noire saisonnière », un événement qui se reproduit environ tous les 33 mois.

Un phénomène… invisible

Contrairement aux éclipses ou aux pleines lunes spectaculaires, la lune noire ne se manifeste pas visuellement. La nouvelle lune survient lorsque la Lune se trouve entre la Terre et le Soleil, son disque restant invisible depuis notre planète.

Mais cette « absence » lunaire offre une contrepartie précieuse : un ciel nocturne particulièrement sombre, idéal pour l’observation des étoiles.

Le terme de « lune noire » a aussi trouvé un écho dans certaines traditions spirituelles et interprétations religieuses. Ceux qui s’intéressent aux prédictions et aux textes sacrés rappellent qu’un passage de l’Évangile selon Marc évoque l’obscurcissement du Soleil et de la Lune comme un signe de bouleversements à venir. Pour certains, la « lune noire » en serait un écho symbolique.

Les astronomes, eux, relativisent ces associations. Pour eux, la « lune noire » n’est qu’un nom donné à une configuration calendaire rare, sans conséquence physique particulière. D’un point de vue scientifique, elle n’est en rien différente d’un nouvellement ordinaire, si ce n’est sa place dans le calendrier.

Une nuit parfaite pour admirer la Voie lactée

La nuit du samedi au dimanche promet ainsi des conditions optimales pour contempler le ciel d’été. En Europe et en Amérique du Nord, la Voie lactée sera visible sous la forme d’une large traînée blanchâtre traversant la voûte céleste.

Pour l’identifier, il suffit de repérer les trois étoiles brillantes formant le Triangle d’été : Véga (constellation de la Lyre), Deneb (Cygne) et Altaïr (Aigle). La bande lumineuse de la Voie lactée passera entre Deneb et Altaïr, avant de descendre vers l’horizon sud.

Crédit photo : Seek & Look.

Chercher l’obscurité

Afin de profiter au mieux de ce spectacle, les astronomes amateurs conseillent de s’éloigner autant que possible des sources de pollution lumineuse : villes, lampadaires ou routes éclairées. Un horizon dégagé vers le sud permet d’admirer pleinement la structure de notre galaxie.

Même si la lune noire est un concept davantage calendaire qu’astronomique, elle rappelle que les rythmes lunaires continuent d’influencer nos pratiques d’observation. Pour les amateurs d’astrophotographie et de grands ciels étoilés, ce week-end sera sans doute l’une des plus belles nuits de l’été.

Alexis (Seek & Look)

Alexis, rédacteur de Seek & Look. J’explore et décrypte l’actualité scientifique, les découvertes marquantes et les innovations qui façonnent notre avenir.

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